Un petit goût de noisette…

Avec les beaux jours fleurissent sur les chaînes de télévision quantité d’émission culinaires, de plus ou moins bon goût. L’occasion de déguster d’un oeil distrait et parfois d’apprendre des choses dans l’art difficile des « métiers de bouche ».

Mais j’avoue que j’en ai un peu marre de ces « critiques gastronomiques », experts en tout et son contraire qui font la pluie et le beau temps sur les restaurateurs, dégustant avec des mines de bobos dégoûtés des couleurs, les plats forcément succulents préparés pour eux. Avec, au moment du verdict, cette phrase récurrente : « On sent bien le petit goût de noisettes ».

Mais c’est quoi cette manie imbécile de toujours vouloir associer le moindre met avec le « petit goût de noisettes » ? Quand je mange des coquilles Saint Jacques, c’est pour profiter du goût des coquilles, pas de celui « des noisettes »… Mais bouffez-en des noisettes, nom d’une pipe (en noisetier), au lieu de nous casser les noix !

Si ce n’était la censure omniprésente contre les « violences verbales », je mettrais bien dans la bouche d’un personnage de roman d’un autre temps quelques sentences « non conforme aux standards de la communauté ». Je les verrais bien, ces gastronomes, renversés sur la table, un tuyau enfoncé dans le gosier jusqu’au gésier tandis qu’on moulinerait comme un fou des sacs et des sacs de noisettes versés dans l’entonnoir. Tu en veux des noisettes ? Tiens ! Manges ! Même pas la peine de mâcher. Bandes de canards !